Le Vélodrome d'hiver est un équipement sportif dédié au cyclisme érigé en 1909 rue Nelaton dans le XVe arrondissement de Paris par Gaston Lambert.
Ce vélodrome a une piste de 250m de développement avec des virages très relevés surnommés "les falaises". La piste est entourée de deux étages de gradins d'une capacité totale de 17000 spectateurs.
L'inauguration a lieu le 13 février 1910.
L'exploitation est assurée par Bob Desmarets jusqu'en 1931, puis Jeff Dickson. Celui-ci rénove la salle.
Il fait supprimer les 5 poteaux centraux en les remplaçant par 2 poteaux aux extrémités et une poutre centrale de 73m ainsi elle est adaptée à toute initiative.
Comme par exemple en 1941, ou le "Vel d'Hiv’" accueille le meeting de la LGF (Légion des volontaires français contre le bolchévisme, créée le 8 juillet 1941).
Les 16 et 17 juillet 1942, sur ordre du gouvernement de Pétain et à l’initiative des autorités nazies la Préfecture de police de Paris raflent plus de 13 000 Juifs (étrangers ou déchus de la nationalité française par la loi du 22 juillet 1940) dont 4000 enfants.
Les personnes seules et les couples sans enfants sont dirigés vers le camp de Drancy ; les familles sont enfermées au Vélodrome d'Hiver.
« Vous connaissez l’enfer de Dante ? C’était dantesque. Rien n’avait été préparé, on n’avait pas à boire, on n’avait rien à manger, les sanitaires… Ce qu’une enfant de mon âge a pu voir, les suicides, les femmes qui se blessaient volontairement en espérant se faire rapatrier dans des hôpitaux, ce qui ne servait strictement à rien. On a vu arriver des nourrissons, des femmes qui accouchaient, qui étaient sur le point d’accoucher, des gens hurlaient, il y avait des hurlements, les micros qui marchaient toute la journée, la lumière qui était allumée jour et nuit… » (témoignage d'Arlette Testyler)
Les familles seront progressivement transférées vers les centres Pithiviers et Beaune-la-Rolande, utilisés depuis 1941 par le gouvernement de Vichy pour y interner les Juifs avant leur déportation.
De ces 13 152 victimes de la barbarie faciste, moins d’une trentaine reviendront de l’enfer des camps, pas un seul enfant.
En 1944, le Vel d'hiv est 'utilité pour enfermer les collaborateurs et pétainiste notoires
Le site accueille, au mois d'août 1958, un centre de rétention de citoyens algériens, sur ordre du préfet de Paris Maurice Papon.
Le vélodrome est détruit en 1959 .
Dans les années 1990, un monument aux victimes des persécutions racistes et antisémites est érigé.
Il faut attendre 1995 pour qu’un président de la République, Jacques Chirac, reconnaisse, lors d’un discours prononcé devant le monument commémoratif, la responsabilité de la France dans cette rafle, et plus généralement dans la persécution et la déportation des Juifs pendant l’occupation
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