"Jacques Sergent est décédé le 26 mai dernier, quelques mois après son épouse Ghislaine. Il était membre du Bureau exécutif de la FNDIRP et exerçait les fonctions de trésorier général. Il était également secrétaire et trésorier de l’Association départementale des Yvelines ainsi que président et trésorier de la section de Poissy. Très présent et actif à la Fédération,il y était unanimement apprécié et respecté pour ses qualités humaines et ses compétences, et certainement pour sa faculté peu commune de rendre attractifs des rapports financiers.
Lors de ses obsèques, qui se sont déroulées le 1 er juin à Nanterre, Robert Créange, au nom de la FNDIRP, rappelait que Jacques Sergent avait réussi à faire l’unanimité autour de lui : « Sa gentillesse, son humour, son écoute de l’autre en avaient fait un personnage particulièrement attachant. Tous ceux qui ont eu le bonheur de le connaître, de partager quelques instants avec lui, ont perdu un être cher. » Il souligna aussi que ce grand militant de la FNDIRP a témoigné sans relâche devant des milliers de scolaires, tant que ses forces le lui ont permis, sur son expérience de la Résistance et sur la Déportation, sans jamais oublier de parler de tolérance, de respect de l’autre, de la nécessité, parfois, de dire non.
Jacques Sergent s’est engagé très jeune dans la lutte antinazie. Quand son père est arrêté, il quitte Poissy (Yvelines) pour rejoindre la Zone sud. Il s’engage dans la marine et participe au sabordage de la flotte fran-çaise à Toulon puis devient agent de liaison des Francs tireurs et Partisans français. Arrêté, il s’évade, tente de passer en Espagne, est de nouveau arrêté. Après l’incarcération au fort du Hâ à Bordeaux et au camp de Compiègne-Royallieu, il est déporté à Sachsenhausen, du 8 mai 1943 à juillet 1944, puis à Dachau.
Il était officier de la Légion d’honneur, Combattant volontaire de la Résistance, titulaire de la Médaille militaire et de la Croix de guerre"
(Patriote Résistant
Résistant dès 1941, ce Pisciacais est fait prisonnier par les forces occupantes le 13 mars 1943. Tour à tour, il sera interné à Bayonne, Bordeaux, Compiègne, puis déporté à Sachsenhausen et Dachau d’où il sera libéré le 29 avril 1945.
Lors de son hommage, son ami Robert Créance a déclaré que “les jeunes qu’il a rencontrés, garderont comme nous, le souvenir d’un homme chaleureux, responsable, attaché à un certain nombre de valeurs, le souvenir d’un homme véritable”.