Raymonde Salez

 

Raymonde  Salez est née  le 6 mai 1919, aux Lilas  (Seine-Saint-Denis – 93). Son père est serrurier, sa mère couturière, elle a une sœur aînée.

 

Elle adhère aux jeunesses communistes et milite avec Danielle Casanova au sein de l’Union des jeunes filles de France.

 

Le 14 juillet 1941, elle est arrêtée une première fois pour avoir manifester boulevard Saint-Michel en brandissant un drapeau Bleu, blanc , rouge.

Relâchée, elle change de domicile et entre dans la clandestinité.

Au début de 1942,  elle participe à l’attaque de la librairie allemande, au coin du boulevard Saint-Michel et de la place de la Sorbonne.

En mars 1942, elle est envoyée par la direction nationale dans l’Yonne pour reconstituer les Jeunesses communistes, Sous le pseudonyme de Claude, elle assurea la liaison avec la direction nationale devient interrégionale et travaille avec les FTP.

Le 18 juin 1942, elle est arrêtée par la Brigade spéciale 1 dans le cadre du démantèlement de l’appareil technique du Parti communiste et de la direction nationale et parisienne des Jeunesses communistes (affaire Tintelin une soixantaine de personnes  furent interrogées, La police de Vichy remet des militants aux Allemands qui en fusillent trente-six le 11 août 1942 et dix-neuf femmes furent déportées à Auschwitz (Pologne). ) 

Le  10 août 1942 elle est internée à Romainville.

elle est déportée vers Auschwitz le 24 janvier 1943, matricule 31645 . 

elle meurt au revier du camp le  4 mars 1943, d’après l’acte de décès établi par l’administration SS du camp. Elle a 24 ans.

 

entete souvenir amitie salez 1996'        'SOUVENIRS SUR RAYMONDE SALEZ ''

"Ses compagnes l’appelaient Nounette

De janvier 1941 à la fin juin, pendant six mois, Raymonde SALEZ à été ma responsable. A cette époque, elle contrôlait l’Est parisien qui s’étendait Champigny et au-delà du Bourget. Etant à Montreuil un des rescapés de près de cinquante arrestations opérées depuis le mois de juillet 1940, j’ai assuré des liaisons avec des jeunes patriotes de la Jeunesse communiste(JC) restant encore en activité Il y avait des jeunes organisés, et d’autres qui recherchaient un contact pour mener des actions exprimant le refus de l’occupant. Raymonde SALEZ était pleinement combative, engagée dans l’action patriotique et savait entraîner les Jeunes. Son expérience avait été acquise dans l’organisation de l’Union des jeunes filles de France, fondée par Danielle Casanova. Elle avait participé aux luttes antifascistes d’avant-guerre, à l’aide à l’Espagne républicaine sous la forme de la solidarité aux combattants, pour collecter les boites de lait destinées enfants espagnols. A la fin juin, je la remplace à ce poste sur l’Est parisien qui avait subi dans chaque commune d’importantes arrestations.

L’année 1939 avait éveillé le sentiment patriotique avec les cérémonies du 150e anniversaire de la Révolution Le rassemblement au stade Buffalo, la cérémonie du 14 juillet, la création Musée d’Histoire à Montreuil y ont contribué. Dans Paris, l’année 1941 a été marqué par plusieurs manifestations patriotiques, le 14 juillet sur les grands boulevards et au quartier Latin. Raymonde participera à ce dernier et échappera à l’arrestation  D’autres manifestations ont lieu le 27 juillet à Belleville et le 13 août à Strasbourg-Saint-Denis. Elle s’occupe après, avec son fiancé Robert GUESQUEN (Bob), à une activité dans les groupes armés qui passent à l’attaque des objectifs de I ‘occupant. Cette forme de lutte va coûter très cher aux patriotes engagés. Raymonde sera arrêtée puis déportée. Son fiancé sera fusillé le 9 juillet 1943. C’est le 24 janvier 1943 qu’un convoi de femmes et de jeunes filles partira du camp de Romainville a destination du camp d’extermination d’Auschwitz. Arrivées aux portes du camp, une vibrante «MARSEILLAISE » surgit dans ce camp où des milliers de personnes arrivaient chaque Jour pour passer à la chambre à gaz et être brûlées ensuite. Raymonde a succombé le 9 mars 1943 aux mauvais traitements. Par manque d’hygiène, par le typhus d’autres la suivront. Très peu en sont revenues. Devant son domicile, rue de Paris aux Lilas, une plaque rappelle le souvenir de cette valeureuse patriote. Un peu plus loin, après la mairie, il y a une rue qui porte son nom. Puisse cet exemple de patriotisme et d’abnégation inspirer la jeunesse de notre époque pour continuer son combat pour la liberté et la paix dans le monde Le livre de Charlotte Delbo relate l’activité des femmes et des jeunes Filles de ce convoi, ses compagnes de déportation les Editions de Minuit)."  Daniel Tamanini

 

Sources :

->Aucun de nous ne reviendra, Les Éditions de Minuit - Charlotte Delbo,

-> "Souvenir  et Amitié" bulletin trimestriel de l'Association Départementale de Déportés et internés, Résistants et Patriote de Seine Saint Denis - AD 93

-> Archives polices BS1

Site :

-> Maitron

-> Mémoire vive

 

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