Henriette Joséphine Rose est née le 29 septembre 1911 à Montrouge (92) au domicile de ses parents, Labussiere Antoine et Joséphine née Boitard.
Henriette LABUSSIÈRE obtient son certificat d'études à Paris, puis poursuit ses études au cours complémentaire de La Flèche (72) où elle est reçue au brevet élémentaire le 22 juillet 1927.
Après avoir sollicité en décembre 1929 la possibilité de faire des remplacements d'institutrice dans la Sarthe elle effectue une première suppléance à Fontenay-sur-Vègre de janvier à avril 1930, puis dans d'autres communes de la Sarthe. Ayant obtenu le C.E.P. (Certificat d'Aptitude Pédagogique) elle est affectée à l'école de filles de Tresson. Le 14 septembre 1936 elle est nommée à l'école de filles de Vion à 25 km de ses parents qui ont pris leur retraite à Clermont-Créans dans la Sarthe d'où est originaire Joséphine.
Elle entre au réseau "Buckmaster" circuit "Sacristain" créé en juin 1943 et, en tant que membre du réseau d'évasion «Shelburn», elle recueille des aviateurs américains et anglais, en particulier 3 survivants du B 17 N° 42.5792 de l'US Air Force abattu le 4 juillet 1943. Henriette les conduit à bicyclette au domicile de ses parents où ils restent cachés jusqu'à leur départ pour Poitiers.
Henriette, est arrêtée par la Gestapo d'Angers le 17 décembre à 11 h 45, à son poste, devant ses élèves. Elle est internée à Angers avant d'être transférée à Compiègne.
Ses parents, Antoine et Joséphine LABUSSIÈRE sont arrêtés le 16 décembre 1943.
Henriette LABUSSIÈRE est déportée par le convoi N°I.175 du 31 janvier 1944 de Compiègne qui emmène 959 femmes à Ravensbrück où elle arrive le 2 février. Elle reçoit le matricule N° 27734. Au bout de 4 mois elle est transférée au Kommando d'Hanovre, un petit camp situé à côté d'une usine de fabrication de caoutchouc synthétique.
Elle y fabrique des masques à gaz 12 heures par jour ou par nuit sans oublier le temps interminable passé aux appels ou à décharger des wagons
Le 7 avril 1945, le camp est évacué à pied. Le voyage dure plusieurs jours dans le froid, la boue et la pluie. Celles qui ne peuvent pas suivre sont abattues sur place
A l'arrivée à Bergen Belsen, des milliers de cadavres jonchent le sol.
Elle-même est atteinte par cette maladie, comme l'atteste la Liste des femmes hospitalisées à l'Hôpital Glyn-Hughes VI.B.à la libération.
Le 15 avril le camp est libéré par les troupes du général Montgomery. Henriette LABUSSIÈRE est rapatriée le 3 juin 1945