Gaston Marceteau, résistant-déporté et pilier du CNRD en Vendée

Gaston Marceteau, résistant

Gaston Marceteau, résistant, nous a quittés

Dimanche 26 juillet, Gaston Marceteau s’en est allé. Il allait avoir 92 ans. Pour tous ceux qui l’ont connu, il laisse le souvenir d’un combattant inlassable de la Mémoire et un artisan du Concours de la Résistance et de la Déportation pour lequel il a témoigné durant des dizaines d’années aux quatre coins du département 1940, à La Roche-sur-Yon. Tous les soirs, en famille, Gaston écoute les émissions diffusées depuis Londres avec d’infinies précautions. Les Allemands mènent une répression sévère envers ceux qui osent braver l’interdiction.

« Comme beaucoup, je ne connaissais pas ce Charles de Gaulle qui lança son appel le 18 juin. Il encourageait les Français à continuer le combat. Moi, j’avais la foi. Je voulais agir. »

Des réseaux se créent en Vendée. Grâce à des connaissances, le jeune homme s’engage à 18 ans dans le réseau Renard. « Nous devions accomplir un travail militaire précis : renseignement, sabotage, évasion de prisonniers de guerre … », racontait il inlassablement pour préparer les élèves au Concours de la Résistance et de la Déportation.

Il enfourche son vélo et sillonne le littoral pour récolter des informations sur les forces nazies.

 

Son travail de fourmi continue dans le réseau Century. En 1943, l’heure est à la préparation du Débarquement. « Il faut trouver des terrains pouvant réceptionner les parachutages de matériel, des lieux de stockage. »Avec ses camarades, il mène à bien une dizaine d’opérations.

Il est arrêté le 2 septembre 1943. Le réseau Century est décimé. C’est le début des interrogatoires. Pieds et mains liés, il est battu pendant 30 heures d’affilée. « Je n’ai rien dit. Ça reste une fierté »

43 296
Transféré à Poitiers, il subit les interrogatoires, la torture ... Puis direction Compiègne avant Buchenwald. Les prisonniers sont entassés dans des wagons.. Au camp, il ne sera plus qu’un numéro, le 43 296.

La vie dans le camp est rythmée par les travaux forcés. Malnutrition, saleté... La libération ne viendra que 16 mois plus tard.

A tous, il transmet ce message : « Le cynisme et l’oubli sont la pire des choses. Il faut avoir du courage pour affronter les injustices et ne pas céder aux passions. La liberté est précieuse, mais elle est fragile. Ne restez jamais indifférents. »

C’est lui qui était le promoteur de l’A.M.R .D.V, l’Association pour La Mémoire de la Résistance et de la Déportation en Vendée. C’est à nous, membres de l’AFMD qu’il convient de tout faire que ce Mémorial voit le jour en son nom et pour tous ceux qui combattirent comme lui.

Les obsèques de Gaston Marceteau ont eu lieu jeudi 30 juillet à 15 h en l’église de La Chaire-le-Vicomte.

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