Christiane Cabalé, née Hingouet, résistante, rescapée des camps nazis, est décédée ce jeudi 11 août, à l’âge de 97 ans. Elle était présidente d’honneur de la DT44
Fille de sympathisants communistes, militante syndicale avec son père qui l’amène à participer à des actions de résistance (fabrication et distribution de tracts antinazi), Christiane Cabalé est arrêtée le 1er avril 1943 à l’âge de 18 ans, et déportée en même temps que sa mère à Ravensbrück puis à l’usine de fabrication d’obus Hasag-Schneider à Leipzig. Toutes deux reviendront en France en mai 1945.
Jusqu’à ses derniers jours, Christiane Cabalé n’a pas cessé de témoigner auprès des plus jeunes, et de combattre inlassablement toutes les formes de racisme, de xénophobie, de résurgence des idéologies fascistes et nazies. Dans les années 95 elle a été confrontée par deux fois à un enseignant révisionniste qui sévissait au collège de Montoir de Bretagne. Cette expérience douloureuse n’a fait que renforcer son désir de témoigner. En 1990 c’est la création de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, en 1999 avec Gisèle Giraudeau ancienne déportée, Christiane Cabalé soutient la création de la délégation des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de la Loire Atlantique. En janvier dernier, elle avait été promue Grand Officier de la Légion d’honneur.
« Agir pour assurer la pérennité, l’enrichissement et la transmission de la mémoire française et européenne de l’Internement et de la Déportation », nous travaillons en ce sens. Les témoignages, les parcours, les récits de toutes celles et ceux qui ont connu la déportation éclairent l’histoire : c’est avec cette conviction que nous avons construit un mémorial virtuel des déporté.es de Loire Inférieure, qui est paru quelques jours avant le décès de Madame Cabalé. Sa biographie et son parcours y sont inscrits, et nous vous invitons à les lire.
Aujourd’hui nos pensées vont à la famille de Christiane et à ses proches, à qui nous adressons nos sincères condoléances.
Lien vers la biographie en format pdf : cliquer ici
Lien vers le mémorial virtuel des déporté.es de Loire-Inférieure : cliquer ici