Madeleine Odru née Dissoubray

Née le 25 novembre 1917 à Sainte-Marguerite-lès-Aumale (actuellement Morienne, Seine-Maritime), est décédée le 17 janvier 2012 à Montreuil-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

Madeleine Dissoubray entre à l’École normale d’institutrices de Rouen en 1934. En 1937, elle devint institutrice au cours complémentaire d’Aumale, puis à Petit-Quevilly (1939-1940) et au collège technique de Sotteville (1940-1941).

Madeleine Dissoubray adhére au Syndicat national des instituteurs en 1937. Elle adhéra au Parti communiste clandestin à Rouen en 1940, avec sa sœur et son frère, tous deux instituteurs.

La même année, à l’âge de 23 ans, la jeune institutrice entre en résistance dans la région de Rouen et fait partie des premières organisations spéciales de sabotage.

Membre de la direction des groupes de rue, puis de l’Organisation spéciale de la région rouennaise, elle entra dans l’illégalité en novembre 1941. Elle avait une carte d’identité illégale au nom de Marcelle Duteurtre et son pseudonyme était « Jacqueline ».

Elle est arrêtée le 20 février 1942 par la Brigade spéciale, et livrée à la police allemande, emprisonnée dans la division des otages à la Santé pendant six mois. Elle tente à diverses reprise à s’évader. Elle est envoyée au fort de Romainville le 24 août 1942.

Le 24 janvier, deux-cent-trente femmes montent dans les quatre derniers wagons à bestiaux d’un convoi dans lequel plus de 1450 détenus hommes ont été entassés la veille. En gare de Halle (Allemagne), le train se divise et les wagons des hommes sont dirigés sur le KL de Sachsenhausen, tandis que les femmes arrivent en gare d’Auschwitz le 26 janvier au soir.Le train y stationne toute la nuit. Le lendemain matin, après avoir été descendues et alignées sur un quai de débarquement de la gare de marchandises, elles sont conduites à pied au camp de femmes de Birkenau(B-Ia) où elles entrent en chantant La Marseillaise.

Évacuée vers le camp de Ravensbrück à la fin août 1944, puis janvier 1945 au camp de Mauthausen, elle est libérée par la Croix-Rouge internationale.

Elle estreconnue comme « déportée résistante », homologuée comme sous-lieutenant FFI. À son retour à Rouen en mai 1945, Madeleine Dissoubray ne reprends pas son poste dans l’enseignement. Elle entra au bureau de la fédération communiste en 1946 et deviens rédactrice à l’hebdomadaire communiste "L’Avenir normand".

Membre du bureau départemental de l’Union des femmes françaises, elle devint membre du bureau national de l’UFF en 1947. Elle entre à l’Institut national d’orientation professionnelle en octobre 1949, exerça au centre d’information et d’orientation d’Aulnay-sous-Bois et termina sa carrière en 1977 comme directrice du CIO de Montreuil (Seine-Saint-Denis).


Madeleine Dissoubray épousa en novembre 1948 à Paris Louis Odru, instituteur communiste. Madeleine et Louis ont eu deux enfants,

SOURCES :

Archives AFMD DT 93

livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation
Site : Mémoire vive des convois des 45000 et 31000 d’Auschwitz Birkenau

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