Un anniversaire particulier Dora 1943 - 1969 - 2019

dessin de Maurice de la Pintiére

« Le 21 juillet 1969 à 3h52 heure de paris l’américain Neil Armstrong sort de l’engin qui l’a déposé quelques heures plus tôt sur la « mer de la tranquillité ». A 3 h 56 il pose son pied gauche sur le sol de la lune. Le monde entier (sauf la Chine) a assisté en direct à l’événement et à Huntsville, aux Etats-Unis d’Amérique, le responsable de cette réussite est porté en triomphe au son des cloches et au milieu des feux d’artifice. » (* Un criminel de guerre Héros de l’espace, conférence d’André Rogerie.)

 

 

Au cœur d’une Allemagne qui pensait encore que son Reich allait pouvoir survivre en envoyant sur ses ennemis de nouvelles armes à l’allure de fusées. Les V2, assemblés en secret et dans la terreur dans le tunnel de Dora, n’étaient pas encore destinés à aller sur la lune. Wernher von Braun, père des V2 et du programme Apollo, ne travaillait pas encore pour la NASA.

Les anciens déportés dans le tunnel de Dora veulent qu’on se souvienne que les inventions extraordinaires qui ont permis la conquête de l’espace ont été réalisés grâce à la souffrance et la mort de nombreux déportés et en particulier des français dont le camp de Dora fut un véritable cimetière.

C’est sous terre, dans une ambiance de terreur, soumis aux coups des SS, des meister et des kapos que les déportés devaient transformer un tunnel insalubre en usine moderne.

C’est dans le froid, affamés, malades, sans eau, sans sommeil, que des milliers d’hommes devaient jour et nuit travailler sans relâche.

C’est dans la souffrance, la maladie, la peur, les sévices et la torture que des esclaves modernes ont été traités avec une cruauté insoupçonnée.

C’est devant la mort la plus répugnante que les déportés de Dora ont vécu et les rescapés ne peuvent oublier les tas de cadavres qui chaque matin encombraient le tunnel, squelettes décharnés au rictus grimaçant les yeux grands ouverts.

Les études consacrées à l’espace ne parlent pas ou peu du camp de Dora. A les lire, à entendre les commentaires télévisés ou radiodiffusés, on croirait que la conquête de l’espace a commencé avec l’année 1945, lorsque débuta la concurrence américano-soviétique pour la domination du ciel.

Ni les russes, ni les américains, ni les français n’ont intérêt à rappeler ce précédent à leurs exploits.

Ces exploits, ils les doivent aux ingénieurs nazis, lesquels après voir construit des armes de représailles qui tombèrent sur Londres et Anvers se sont, volontairement ou non, mis à leur disposition à la fin de la guerre.

Ce fut le cas de Werhner von Braun, qui fut à Dora responsable de la fabrication des V1 et V2, et qui séjourna à Dora à de nombreuses reprises et a assisté aux horreurs du camp.

(extrait Dora, le cimetière des Français – Amicale Dora, Ellrich,  )

 

http://afmd.asso.fr/IMG/pdf/DORA_le_cimetiere_des_Francais_Andre_Rogerie.pdf

 

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