Communiqué du bureau national AFMD- assasinat de Samuel Paty
Communiqué du bureau national AFMD , Paris, le 18 octobre 2020
Vendredi 16 octobre 2020, un professeur a été assassiné par un jeune musulman radicalisé qui a trouvé comme prétexte pour justifier son acte la présentation d’une caricature de Mohammed lors d’un cours sur la liberté d’expression.
Cet attentat réitère la volonté meurtrière d’une minorité de fanatiques qui cherchent à imposer une vision totalitaire de leur croyance en installant un climat de terreur pour déstabiliser la France.
L'assassinat de cet enseignant, en première ligne pour porter et défendre les principes et les valeurs de la République auprès des jeunes générations, doit être unanimement condamné.
A tous les musulmans de France un message clair doit être affirmé : la République française, au nom de la liberté, de l’égalité, de la fraternité et de la laïcité, les protège, comme elle protège tous ceux qui vivent sur les territoires où ses lois s’appliquent. La France ne saurait accepter qu’une minorité déviante et criminelle détruise le pacte républicain et entraîne les Français, comme les étrangers sur le sol français, à se méfier les uns des autres pour ce qu’ils sont.
Les déportés dont nous portons la mémoire nous ont appris que la discrimination entretenue au sein d’une société produit inéluctablement la violence et monte les communautés les unes contre les autres dans une spirale dévastatrice. Ils ont eu à subir ce fléau dans la France occupée et, poussé à son paroxysme, dans les camps nazis.
La seule réponse que nous pouvons et devons apporter à ces lâches assassins qui se présentent comme des vengeurs, c’est de ne pas tomber dans le piège tendu par des organisations terroristes qui les incitent à passer à l’acte.
Nous devons affirmer et porter les principes qui fondent notre démocratie républicaine, les droits et obligations qui nous protègent individuellement et collectivement, les lois qui nous permettent de vivre ensemble et de faire société. La raison, plus que jamais, doit s’opposer à l’obscurantisme.
Les déportés survivants après la libération des camps ont demandé que justice soit faite et que les êtres humains s’efforcent de construire un monde meilleur et fraternel. Cela demeure notre objectif et notre raison d'être. C’est ainsi que nous tiendrons en échec ceux qui n’ont que la haine et la mort comme horizon.